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Le lièvre, la perdrix et le faisan peuvent-ils bénéficier du tir de nuit de 500 renards en Lorraine ?

Les demandes récurrentes de tir de nuit du renard s’appuient sur l’argument de la protection de certaines espèces de gibier, proies occasionnelles du renard (lièvre, perdrix, faisan) et de la biodiversité. Le GEML a souhaité faire le point sur ces arguments de manière rigoureuse, avec l’appui d’éléments validés scientifiquement. Un document complet est disponible sur notre site internet en suivant ce lien :

En voici un résumé…

Chasser pour protéger ? Le renard pris à partie

Le renard est un maillon essentiel d’un vaste écosystème où de nombreux “acteurs” contribuent au maintien d’équilibres naturels. Pour des populations d’espèces proies comme le lièvre, la bonne qualité de l’environnement dans lequel elles évoluent est primordial pour tendre vers l’équilibre des espèces animales et végétales. Lièvres, perdrix et faisans ont besoin de se protéger de divers prédateurs (fouines, chats, corvidés s’en nourrissent prélevant  surtout sur les jeunes, plus vulnérables). Des milieux diversifiés sont ainsi nécessaires permettant aux proies de mettre en oeuvre des stratégies de survie pour se mettre à l’abri et se développer suffisamment.

C’est uniquement s’ils peuvent trouver des conditions de vie favorables que ces espèces pourront s’implanter à long terme.

Beaucoup de milieux que l’on trouve actuellement en Lorraine ne répondent plus à ce critère. De fait, la chasse aux renards ne permettrait pas d’améliorer durablement la survie des espèces de petit gibier. Indépendamment des prédateurs, les effectifs d’individus qui pourront pérenniser l’espèce sont  en lien direct avec les ressources disponibles dans les milieux.

Intervenir de manière à réguler artificiellement les prédateurs est plus compliqué qu’il n’y paraît, et c’est engager beaucoup de moyens sur une intervention discutable en oubliant le critère limitant le plus important qui est celui de la qualité des milieux.

Dans un milieu défavorable où ces espèces proies ne trouvent plus leur place, les interventions de destruction des prédateurs n’apparaissent pas comme des solutions soutenables, ni durables. De plus,  rien ne justifie le recours à la méthode du tir de nuit alors que les renards peuvent déjà faire l’objet d’autres méthodes de destruction (tir au fusil, piégeage, déterrage…).

Ces interventions ne peuvent pas être considérées comme des moyens de préservation de la biodiversité.

Faute d’arguments probant en faveur du fait que le contrôle des prédateurs permette de protéger le petit gibier, ces autorisations exceptionnelles de tirs de nuit supplémentaires, devraient être justifiées par la réalisation d’études détaillées. Ceci permettrait d’une part d’évaluer rigoureusement la probabilité de succès de ces interventions et d’autre part d’affirmer ou non leur positionnement dans la durée.

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